Végétalisation des villes : pourquoi faire ?

La végétalisation des villes est un enjeu majeur pour s’adapter au changement climatique, réduire la pollution, préserver la biodiversité et améliorer le bien-être des habitants. De nombreuses initiatives publiques et privées sont mises en œuvre pour augmenter les surfaces végétales dans les espaces urbains, sous la forme de parcs, de jardins, de toits ou de murs végétalisés. Quels sont les avantages de la végétalisation urbaine ? Pourquoi végétaliser les villes ? Voici quelques éléments de réponse.

Un moyen de lutter contre les îlots de chaleur urbains

En raison de la forte densité de bâtiments, du bitume, de la circulation et de la pollution, les villes sont souvent plus chaudes que les zones rurales environnantes. Ce phénomène, appelé ICU (Ilots de Chaleur Urbains), s’accentue avec les épisodes caniculaires qui se font de plus en plus fréquents et intenses. Les conséquences sont multiples : inconfort thermique, stress hydrique, problèmes de santé, augmentation de la consommation énergétique pour le rafraîchissement, etc.

La végétalisation des villes permet de lutter contre les îlots de chaleur urbains, en créant des zones plus fraîches et plus humides. Les végétaux ont en effet la capacité d’évapotranspirer, c’est-à-dire d’évacuer l’eau qu’ils absorbent par leurs racines sous forme de vapeur. Ce processus permet de refroidir l’air ambiant et d’augmenter son humidité relative.

Selon l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, aujourd’hui agence de la transition écologique), une zone urbaine entièrement végétalisée peut réduire la température de 15 % à 20 % par rapport à une zone non végétalisée.

Végétaliser les villes pour améliorer la qualité de l’air

La pollution atmosphérique est un problème majeur dans les villes, causée principalement par les émissions des transports routiers et aériens, du chauffage au bois ou au charbon, ou encore des activités agricoles. La pollution de l’air a des effets néfastes sur la santé des habitants, mais aussi sur l’environnement, en contribuant au réchauffement climatique et à l’acidification des sols et des eaux.

La végétalisation des villes améliore la qualité de l’air, en captant une partie des polluants présents dans l’atmosphère. Les végétaux ont en effet la capacité d’absorber le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, mais aussi d’autres substances nocives comme les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, les particules fines, etc. Les végétaux produisent également du dioxygène, indispensable à la respiration des êtres vivants.

Un facteur de préservation et de développement de la biodiversité

La biodiversité est essentielle pour le fonctionnement des cycles naturels, la régulation du climat, la production de ressources ou encore le bien-être humain. Or, les activités humaines menacent la biodiversité : elles entraînent la destruction et la fragmentation des habitats naturels, l’introduction d’espèces invasives, la surexploitation des ressources ou encore accélèrent le changement climatique (canicules, sécheresse, incendies, inondations, etc.).

Végétaliser les villes permet de restaurer, préserver et développer la biodiversité urbaine, en offrant aux espèces animales et végétales des habitats adaptés à leurs besoins. Les espaces végétalisés favorisent ainsi la reproduction, l’alimentation et le déplacement des oiseaux, des insectes, des mammifères ou encore des amphibiens.

Les toitures végétalisées comme les murs végétalisés créent également des corridors écologiques, qui facilitent la circulation des espèces entre les différents espaces verts.

La végétalisation urbaine augmente le bien-être des habitants

Le bien-être humain est une dimension importante du développement durable des villes. Les villes modernes sont souvent confrontées à des problèmes qui nuisent au bien-être de leurs habitants, comme le stress, l’isolement, le bruit, la violence ou encore le manque d’espaces publics. Intégrer davantage la végétalisation dans les zones urbaines améliore le bien-être, car elle crée des espaces propices à la détente, à la socialisation et à l’expression.

Toitures végétalisées, façades ou murs végétalisés et espaces verts offrent en effet aux citadins des lieux de loisirs, de sport, de culture ou encore de pédagogie, qui favorisent leur épanouissement personnel et collectif.

Ces espaces végétalisés contribuent également à réduire le stress, l’anxiété ou encore l’asthme, grâce à leurs effets apaisants et purifiants. Enfin, les zones végétalisées urbaines valorisent le cadre de vie et l’identité des habitants, en rendant les bâtiments résidentiels, tertiaires, commerciaux ou institutionnels plus esthétiques.

Indispensable pour respecter la réglementation en vigueur

La végétalisation des villes est encadrée par plusieurs textes législatifs et réglementaires, qui visent à préserver les ressources naturelles et à adapter les territoires aux changements climatiques. Parmi ces textes, on peut citer :

Décret relatif à la gestion des eaux pluviales urbaines

Le décret n° 2015-1783 du 28 décembre 2015 oblige les maîtres d’ouvrage à limiter l’imperméabilisation des sols et à favoriser l’infiltration ou la rétention des eaux pluviales sur le site du projet.

Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages

La loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 crée un statut juridique pour les espaces de nature en ville et instaure un objectif de zéro artificialisation nette des sols à l’horizon 2050.

Loi ELAN

La loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite loi ELAN, modifie le code de l’urbanisme pour faciliter la réalisation de toitures ou de façades végétalisées.

Loi Climat et Résilience

La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 instaure l’obligation d’installer un moyen de production d’énergie photovoltaïque ou des toits végétalisés pour la construction, l’extension ou la rénovation de surfaces commerciales de 500 m² ou plus, d’immeubles de bureaux de plus de 1 000 m² et de parkings de plus de 500 m².

Décret tertiaire

Le DEET (Décret Éco Énergie Tertiaire), également appelé « décret tertiaire », s’applique aux bâtiments tertiaires d’une superficie supérieure à 1 000 m². Ce décret impose de réduire la consommation énergétique des bâtiments d’au moins 40 % en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050. Propriétaires et bailleurs restent libres d’élaborer le plan d’action de performance énergétique de leur choix en mobilisant différents leviers, comme l’installation d’une toiture végétalisée.

RE2020

La RE2020 (Règlementation Environnementale 2020) impose de construire des bâtiments plus confortables pour les occupants lors des épisodes de fortes chaleurs. Tous les bâtiments résidentiels individuels et collectifs, les bâtiments tertiaires et d’enseignement primaire et secondaire neufs, les extensions de petites surfaces, les constructions temporaires et les aménagements extérieurs associés à ces bâtiments (parcs de stationnement, voiries, raccordements au réseau, etc.) sont concernés par l’amélioration du confort d’été. Végétaliser les toitures contribue à respecter l’objectif de confort d’été de la RE2020.

En savoir plus sur la réglementation de la végétalisation

Quelques exemples de végétalisation des villes

A travers son expertise de la végétalisation verticale et horizontale des bâtiments, Vegetek participe activement à changer le visage de nos villes. Concrètement, nous avons réalisé de nombreux projets végétalisés, aussi bien pour des acteurs privés que publics.

Découvrez par exemple, la plus grande surface végétalisée de France installée sur le toit du bâtiment du groupe JJA en région parisienne, ou encore la végétalisation des toits du collège de Saint-Selve pour le département de la Gironde.

Dans le cadre de notre stratégie d’innovation et de R&D (Recherche et Développement), Vegetek est également acteur au sein de plusieurs projets de végétalisation urbaine innovants. En effet, en tant que concepteur et fabricant de solutions végétalisées, nous avons participé par exemple aux projets suivants, avec nos partenaires :

  • projet BaityKool à Dubaï (Emirats Arabes Unis),
  • projet Dessus-Dessous à Rungis (Val-de-Marne),
  • projet Imago au campus de Bordeaux Sciences Agro à Gradignan (Gironde).

 

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